La démocratie est aujourd’hui une philosophie, une manière de vivre, une religion et presque, accessoirement, une forme de gouvernement.[/Georges
La démocratie contemporaine n’est pas tant une institution politique qu’une forme d’enveloppement « total » de nos existences. Le processus de globalisation démocratique actuellement en cours coïncide désormais avec celui du développement de la civilisation des mœurs. Dès l’école maternelle, les enfants sont initiés aux « conduites citoyennes » et à la règle démocratique. Toutes les autres formes politiques concurrentes y sont discréditées. Tout se passe comme si la démocratie était l’unique rempart à l’expansion des foyers de barbarie — États dits voyous, organisations terroristes… Comme si notre époque était celle du couronnement d’une essence démocratique dont le culte est en expansion constante. Lorsque tout ce qui tend à s’opposer à ce nouvel absolutisme démocratique se voit discrédité, que reste-t-il de la tolérance démocratique ?[/Alain
Tableau clinique d’une pandémie, Anabet Éditions, août 2007./]
La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude.[/Aldous