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Loi TAUBIRA : « révolution sociétale » ou suicide social ?

PACS, Mariage pour tous, puis PMA et GPA pour tous

samedi 14 décembre 2013, par AJCLME

En 1998, Mme Élisabeth Guigou alors ministre socialiste présentait à l’Assemblée nationale sa loi sur le PACS en jurant : « il n’est pas question, ni aujourd’hui ni demain, que deux personnes physiques du même sexe, quel que soit leur sexe, puissent se marier » et « Le gouvernement dont je fais partie ne proposera jamais l’adoption ni la procréation médicalement assistée pour les concubins homosexuels ». En 2013 elle se rallie au « Mariage pour tous » et avoue avoir menti en déclarant : « À l’époque, l’important était de faire passer le pacs [...] il n’était pas possible de mettre sur la table la question du mariage homosexuel, même au sein du gouvernement, il a fallu que j’insiste » et « La fin justifiait les moyens ». Quel crédit peut-on encore accorder au gouvernement par l’opinion quand on constate ce type de manipulation ? Que penser des actuelles déclarations du gouvernement quand il affirme que la PMA et la GPA ne sont pas envisagées pour les couples homosexuels ?

J’ai le droit à un enfant

**Revendication

Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA [1] ou l’adoption. Moi, je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?

Pierre Bergé, cité par Le Parisien, 17/12/2012, « Mère porteuse : le dérapage de Pierre Bergé ? »

**Réfutation

Le bien de l’enfant prime sur le désir des adultes.
Les enfants ont besoin de :

  • connaître leurs parents biologiques, constitutifs de leur identité la plus profonde,
  • bénéficier de la complémentarité des père et mère pour recevoir une éducation équilibrée.

Accorder un enfant artificiellement (PMA ou GPA) à des homosexuels, c’est « fabriquer » délibérément un orphelin, en privant sciemment l’enfant de son père ou de sa mère biologique, en le privant de l’altérité sexuée. C’est une injustice envers un être humain vulnérable, sans défense.

Si les accidents de la vie produisent, hélas, des orphelins, la société a toujours essayé de remédier à ce malheur. Il est impensable de légaliser la « fabrication » d’orphelins pour la convenance d’adultes qui désirent des enfants : on prive ces enfants d’un de leurs parents et on les installe dans la précarité d’un « projet parental » toujours révocable. Seuls les liens du sang, précisément parce qu’ils sont naturels, fondés dans l’être et non dans une volonté instable, sont indestructibles. À de très rares exceptions près, on ne voit jamais des parents, même séparés, renier leurs enfants. Mais quoi de plus facile pour des « parents de papier » [2] que de déchirer un « projet parental ». Ne sera-ce pas aussi facile que de déchirer un contrat de mariage ou un PACS ? En Espagne,

selon l’Institut national des statistiques, [... ] le nombre de divorces a progressé. En 2007, date à partir de laquelle les divorces entre personnes du même sexe sont recensés, 59 divorces ont été prononcés. Puis 116 en 2008, 158 en 2009, 245 en 2010 et 319 en 2011 », soit 8,2 % du nombre de « mariages » homosexuels en 2011, et une forte augmentation d’année en année.

La Croix, 11/07/2012.

On multipliera ainsi les orphelins artificiels, qui après avoir été privés de leur père ou de leur mère, seront ensuite, en cas de séparation des « parents de papier », l’objet de leur rejet ou de leur dispute (les cas vécus sont déjà nombreux [3]).

En 1998, Mme Guigou, Garde des Sceaux socialiste, lors des débats sur le PACS en convenait [4] :

Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir, la différence entre les sexes.

[...] Cette différence est constitutive de l’identité de l’enfant. Je soutiens comme de nombreux psychanalystes et psychiatres qu’en enfant a besoin d’avoir face à lui, pendant sa croissance, un modèle de l’altérité sexuelle. Un enfant adopté, déjà privé de sa famille d’origine, a d’autant plus besoin de stabilité sans que l’on crée pour lui, en vertu de la loi, une difficulté supplémentaire liée à son milieu d’adoption.

Mon refus de l’adoption pour des couples homosexuels est fondé sur l’intérêt de l’enfant et sur ses droits à avoir un milieu familial où il puisse épanouir sa personnalité (Applaudissements sur certains bancs du groupe socialiste). C’est ce point de vue que je prends en considération, et non le point de vue des couples qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 3 novembre 1998 lors du débat sur le PACS.

L’accès pour tous au mariage, c’est un principe d’égalité citoyenne

**Réfutation

L’égalité est subordonnée à la justice.
La finalité principale du mariage est d’engendrer et d’éduquer les enfants.
Donc les droits du mariage ne sont pas dus aux unions incapables par nature d’engendrer. En effet, la justice est de rendre à chacun ce qui lui est dû.

**Conclusion

La revendication du « mariage pour tous », sous couvert d’égalité, est une injustice contre l’institution du mariage, c’est la négation de l’altérité sexuée et complémentaire. Le mariage n’est pas un dû « pour tous », sauf à détruire son essence même.
Le mariage bénéficie légitimement d’un droit propre
La contribution propre et exclusive du mariage au bien commun est l’engendrement et l’éducation des enfants, par lesquels il perpétue la société et la civilisation. C’est à ce titre que le mariage bénéficie de lois spéciales qui le protègent. Toujours lors du débat sur le PACS, Mme Guigou — Garde des Sceaux socialiste— déclarait elle aussi :

Pourquoi avoir dissocié le pacte civil de solidarité de la famille ? Une famille ce n’est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune. C’est l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes. C’est la construction des rapports entre les générations qui nous précèdent et celles qui vont nous suivre. C’est aussi la promesse et la venue de l’enfant, lequel nous inscrit dans une histoire qui n’a pas commencé avec nous et ne se terminera pas avec nous.

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 3 novembre 1998 lors du débat sur le PACS.

Accorder ce droit propre à tous, c’est une injustice contre le mariage. Deux homosexuels ne sont pas capables d’engendrer ensemble : ils ne sont donc pas aptes à recevoir les droits propres au mariage [5] Le mariage « pour tous », accorde les avantages de son statut privilégié aux unions exemptes de la responsabilité et des servitudes du mariage, privées de son utilité sociale propre et unique : c’est une injustice.

Bien plus, c’est détruire totalement le mariage. Donner le droit du mariage à « tous », c’est détruire l’institution par dilution dans le droit commun. Par exemple, si au lieu d’accorder la médaille de la famille aux seules mères de famille nombreuse qui ont surmonté les difficultés de leur tâche, on accordait cette médaille à toutes les mères sans distinction, on détruirait toute sa valeur de reconnaissance, d’encouragement aux mères de famille. De même pour le mariage : une fois ses droits accordés à « tous », il sera dénaturé, il ne signifiera plus rien. En 1998, Mme Guigou partageait notre analyse :

Le PACS est radicalement différent du mariage parce qu’il n’est pas question, ni aujourd’hui ni demain, que deux personnes physiques du même sexe, quel que soit leur sexe, puissent se marier. Comme l’a dit la Commission européenne des droits de l’homme de Strasbourg, « ce serait une dénaturation du mariage et de sa fin sociale que des personnes dont la catégorie sexuelle emporte par elle-même la constatation d’une inaptitude physique à procréer puissent se marier ».

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 9 octobre 1998.

Laissons conclure M. Jacques Attali. Sans partager sa faveur pour ce projet de loi, nous sommes d’accord avec son jugement :

Telle est l’ironie des temps présents : pendant qu’on glorifie le devoir de fidélité, on généralise le droit à la déloyauté. Pendant qu’on se bat pour le mariage pour tous, c’est en fait le mariage de personne qui se généralise.

Jacques Attali, Slate.fr, 29 janvier 2013, « Vers l’humanité unisexe ».

Seul le mariage homosexuel me permettra de m’épanouir car c’est mon orientation sexuelle, je suis né comme cela.

**Réfutation

La condition du bonheur, c’est le respect de la loi naturelle.
La loi naturelle, inscrite dans la nature humaine, ne dépend pas du bon vouloir de chacun : elle est objective et universelle, la même pour tous les hommes. Quelle que soit notre condition particulière, nous ne pouvons pas être pleinement heureux en la contredisant. On ne peut pas présenter l’orientation homosexuelle comme une fatalité inéluctable, sinon l’homme ne serait plus libre. Par sa liberté, son esprit garde toujours le pouvoir de diriger son affectivité et son corps. Certes il est des humains qui se laissent tellement dominer par leurs passions qu’ils en deviennent esclaves. L’actualité nous en fournit des cas célèbres. Mais la réprobation universelle que ces cas déclenchent montre bien qu’ils sont reconnus par tous comme la culpabilité d’un homme libre qui se laisse rendre esclave, non comme une fatalité d’un homme « né comme cela », par nature impuissant à se conduire raisonnablement.

En revanche, la liberté de l’homme a une limite : l’amour humain obéit à une loi inscrite dans la nature même de l’homme, appelée pour cela « loi naturelle ». La complémentarité anatomique et les nécessités de la reproduction de l’espèce humaine en sont une preuve. L’existence de cette loi naturelle est constatée dans le réel par toute personne de bon sens, à commencer par Mme Guigou qui déclare le 9 octobre 1998 lors des discussions sur le PACS :

Je considère en effet qu’il y a une fonction anthropologique de la famille que nous devons préserver davantage et que notre droit — hélas ! — ne préserve plus tout à fait. Parce que, c’est vrai, il est important qu’un enfant ait, toute sa vie, droit à son père, à sa mère,... à la même famille, que l’on ne puisse pas remettre en cause aussi facilement qu’aujourd’hui la reconnaissance de paternité, et même la reconnaissance de maternité.

[…] Un enfant a droit à un père et à une mère et ce droit pour l’enfant ne doit pas dépendre du statut juridique de ses parents ou varier encore au gré de l’instabilité de leurs relations. Et, pour lui, la famille c’est le droit d’avoir une identité, une filiation, un père et une mère de sexes différents, des grands-parents, des oncles et des tantes. Par cette filiation, l’enfant sait que le monde ne commence pas avec lui et ne finira pas avec lui. La famille doit être et rester pour l’enfant, au-delà de l’instabilité des couples, le lieu symbolique où se construisent les rapports entre les sexes, et les générations, et où s’apprennent les rapports entre l’autorité et la liberté.

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 9 octobre 1998.

Nous avons bien le pouvoir d’aller contre la loi naturelle (c’est le « revers de la médaille » de notre liberté), mais ce « pouvoir » est impuissant... à nous acquérir le bonheur. Aller contre la loi naturelle, « mode d’emploi » de notre nature humaine et condition nécessaire de notre bonheur, c’est glisser inexorablement vers l’esclavage, la frustration et le désespoir. C’est pour cela que l’amour humain n’est pas une construction abstraite, réformable au gré de chaque majorité politique.

Refuser le mariage homosexuel, c’est être homophobe

**Réfutation

Notre commune nature humaine nous fait aimer tous les humains comme des frères, quels qu’ils soient. Mais ceci n’oblige pas à approuver tous leurs actes. Nous récusons toute accusation d’ « homophobie » à deux titres :

1) Ce terme est un artifice inventé par les lobbies militants homosexuels américains pour discréditer leurs opposants. Evans, cofondateur de l’Alliance des Activistes Gays (GAA), raconte comment :

George Weinberg, un psychologue non homosexuel, depuis longtemps ami de notre communauté, assistait régulièrement aux réunions du GAA. Fasciné par notre action et la réaction des médias, il nous proposa le mot que nous recherchions : « l’homophobie », c’est à dire la crainte irrationnelle d’aimer quelqu’un du même sexe.

Arthur Evans, The logic of Homophobia. [6]

2) Répété en boucle, ce mot permet de déconsidérer tout jugement critique sur l’homosexualité, empêchant tout débat rationnel.

Nous aimons tout être humain comme notre semblable, ce qui n’oblige pas à approuver toutes ses actions : par exemple, les parents aiment leurs enfants en les éduquant, ce qui les conduit à reprendre certains de leurs comportements pour leur montrer la voie du bonheur.

De nombreux enfants de couples homosexuels sont aujourd’hui sans statut juridique, il faut leur en offrir un, grâce au mariage pour tous

**Réfutation

Ce ne sont pas les mœurs qui font la loi (cette « politique du fait accompli » conduirait à légaliser toutes les déviations sous prétexte qu’elles se répandent) mais la loi qui a pour mission d’indiquer et faire respecter le droit. Si chaque fois que les mœurs libertaires produisent des malheurs, il fallait légaliser ces mœurs pour atténuer les malheurs résultants, alors la justice abdiquerait sa mission qui est d’indiquer et faire respecter le droit. On aboutirait ainsi à tous les abus : par exemple, pourquoi ne pas légaliser l’inceste, afin de donner la « sécurité juridique » aux malheureux enfants d’une telle union ? La primauté de la nature apparaissait évidente à Mme Guigou en 1998 :

Un couple, hétérosexuel ou homosexuel, n’a pas de droit à avoir un enfant en dehors de la procréation naturelle.

[...] c’est une chose de maintenir un lien de parenté déjà constitué entre parents et enfants, c’en est une toute autre de permettre, en vertu de la loi, l’établissement d’un lien ex nihilo entre un enfant et deux adultes homosexuels. Dans le premier cas, il s’agit d’une solution conforme à l’intérêt de l’enfant qui a le droit de conserver son père et sa mère lorsque ses parents se séparent. Dans le second, il s’agirait de créer de toutes pièces, par le droit, une mauvaise solution.

Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir, la différence entre les sexes.

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 3 novembre 1998 lors du débat sur le PACS.

Conclusion : la loi Taubira est un « suicide social »

La dénaturation du mariage serait la destruction de la famille. Or la destruction de la famille signifierait la destruction de la civilisation elle-même, qui ne serait plus transmise aux générations futures : ce serait un « suicide social ». Les considérations précédentes sont tellement conformes au bon sens que 57% des français sont opposés à la loi Taubira [7]. Donnons-leur accès aux vraies raisons ci-dessus et cette majorité, déjà nette, deviendra ... écrasante. L’expression « suicide social » ne nous semble pas exagérée : qu’on se reporte à notre étude complète pour en examiner les preuves. [8] Cette majorité de 57% ne suffit pas à justifier l’opposition au projet de loi, car ce qui légitime la loi en matière morale, ce n’est pas d’abord la majorité, mais bien la loi naturelle objective.

Cependant un tel sondage montre que l’opinion garde son sens critique malgré l’argument-épouvantail de « l’homophobie » et une campagne gouvernementale et médiatique en faveur du « mariage pour tous ». Qu’on se souvienne de la circulaire du Ministre Peillon du 4 janvier 2013 aux recteurs de l’Éducation (Nationale et privée) pour, sous couvert de « neutralité », empêcher à l’école un débat qui eût pu être perçu comme une opposition au projet de loi [9]. Surprenante « neutralité », quand on sait qu’une autre ministre était intervenue dans une école... en faveur du projet :

Le mariage pour tous, « cela veut dire que pourront se marier des gens qui s’aiment même s’ils sont de même sexe, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Ça va permettre plus d’épanouissement, plus de liberté, plus d’égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée ».

Najat Vallaud-Belkacem, citée par L’Express, 07 janvier 2013, « Mariage pour tous : Najat Vallaud-Belkacem a-t-elle été maladroite ? »

Dans les sondages, comme toujours, le contenu de la question est déterminant : au lieu de demander aux français s’ils étaient favorables au « mariage pour tous », comme certains manipulateurs de l’opinion l’ont fait jusqu’à présent, ce sondage leur a aussi demandé s’ils étaient favorables à l’adoption par des « couples » homosexuels. En effet la loi Taubira est un « paquet inséparable » avec le mariage et le droit qui en découle nécessairement : l’adoption, puis plus tard la PMA et la GPA

Dans une tribune du Figaro du 09 février 2013 et intitulée « PMA : la France a déjà voté... », Anna Zâborskâ (députée slovaque au Parlement européen, présidente de l’intergroupe « Famille, droits de l’enfant et justice entre les générations »), et Grégor Puppinck (docteur en droit, expert auprès du Conseil de l’Europe) expliquent pourquoi le vote du mariage pour tous en France entraîne automatiquement l’adoption de la PMA, puis probablement de la GPA, conformément aux juridictions européennes.

Ainsi la loi Taubira, tout en faisant mine d’exclure la PMA et la GPA pour rassurer l’opinion, les entraînera nécessairement. Pareille duperie s’est déjà produite, l’adoption par les couples lesbiens est aujourd’hui légalisée alors qu’en 1998 le gouvernement socialiste déclarait :

Le PACS est radicalement différent du mariage parce qu’il n’est pas question, ni aujourd’hui ni demain, que deux personnes physiques du même sexe, quel que soit leur sexe, puissent se marier.

[...] Le gouvernement dont je fais partie ne proposera jamais l’adoption ni la procréation médicalement assistée pour les concubins homosexuels.

|...] Je répète qu’il ne peut pas être question, ni pour ce gouvernement, ni pour cette majorité, d’accorder aux couples homosexuels la possibilité d’adopter des enfants ou de recourir à la procréation médicalement assistée. Je considère en effet, et la majorité de cette assemblée avec moi, que pour qu’un enfant structure son identité, sa personnalité, il est important qu’il ait un père et une mère, et que ce père et cette mère soient de sexes différents.

Élisabeth Guigou, Déclaration à l’Assemblée Nationale le 9 octobre 1998.

Interrogée par le journal Le Monde, Mme Guigou déclare aujourd’hui que ses déclarations à l’Assemblée Nationale des 9 octobre et 3 novembre 1998 n’avaient pour but que de faire « avaler » le PACS aux français :

À l’époque, l’important était de faire passer le pacs. Il y avait une résistance farouche au pacs à l’Assemblée, mais aussi dans la société avec des manifestations, des débordements verbaux inadmissibles... Donc, l’important, c’était de dissocier le pacs du mariage, sur le plan légal et sur le plan symbolique. En 1998, il n’était pas possible de mettre sur la table la question du mariage homosexuel, même au sein du gouvernement, il a fallu que j’insiste.

Le Monde, « La lente évolution de la gauche vers le mariage homosexuel », 22 octobre 2012.

Le Nouvel Observateur-Rue 89 commente :

Elle [Élisabeth Guigou] a menti comme une arracheuse de dents en affirmant que le Pacs n’ouvrirait jamais, mais au grand jamais, le mariage ni l’adoption aux homosexuels. « La fin justifiait les moyens », a-t-elle expliqué lors de la sauterie des dix ans du Pacs.

Le Nouvel Observateur-Rue 89, 6 novembre 2012, « Conseils à Ayrault pour ne pas se rater sur le mariage gay ».


[1PMA : Procréation médicalement assistée, GPA : Gestation pour autrui.

[2Au moins un des deux « parents » homosexuels ne sera pas un parent biologique.

[3Voir Le Figaro, 12/11/2012, « Les accros du mariage gay ».

[4PACS : Pacte civil de solarité.

[5Et remédier à cette stérilité naturelle en légalisant la PMA n’est pas une solution admissible, car c’est fabriquer légalement des orphelins, ce qui est une injustice (voir premier argument).

[6Ce mot fut publié pour la première fois en 1972 dans le livre d’Arthur Evans, Society and the Healthy Homosexual.

[7Sondage IFOP pour Alliance Vita, du 12 au 14 février 2013.

[8Notre étude sur « le mariage pour tous » obtenue sur demande à l’Association des Juristes Catholiques du Languedoc Méditerranéen, ajclme@gmail.com

[9texte disponible sur demande à ajclme@gmail.com