Pierre CAMPGUILHEM, militant royaliste et protestant (1939-2008)
Pierre CAMPGUILHEM nous a quittés en septembre dernier. Représentant de la vieille tradition légitimiste huguenote, il militait depuis des années au sein de l’UCLF. Fidèle à l’institution monarchique de l’ancienne France et à ses Lois fondamentales, il avait su se faire apprécier d’un milieu majoritairement catholique.
Les lecteurs de la Gazette Royale connaissent bien la signature de Pierre Campguilhem ; depuis 1992, il y assurait avec brio la rédaction des rubriques consacrées à l’économie et à la politique européenne.
Né le 14 juillet 1939 à Nérac ― commune camisarde ― dans le Lot-et-Garonne, ce spécialiste des relations internationales était un ancien élève des Hautes Études Commerciales (1958-1961). Il parlait couramment l’anglais et l’allemand ; c’est d’ailleurs en Allemagne qu’il fut, de 1963 à 1970, secrétaire principal des services commerciaux français à Francfort-sur-le-Main.
De 1971 à 1973, on le retrouve journaliste économique et correspondant de l’Agence France-Presse à Londres. Puis il devient fonctionnaire du ministère de la Justice.
Il a collaboré avec de nombreux organes de presse dont L’indépendant du Centre, La Presse Française, Présent, ainsi qu’avec plusieurs journaux allemands.
Abonné à plusieurs titres de la presse européenne, il offrait ainsi aux légitimistes un éclairage original et apprécié sur l’actualité.
La générosité de cet homme attachant ne s’est jamais démentie : de l’aide aux jeunes légitimistes dans leurs recherches d’emplois, au don pour l’achat du matériel informatique du mouvement ; du parrainage financier de l’université d’été de l’UCLF, à la participation au cadeau offert au Prince en 2005, en passant par... des honoraires de messe pour le repos de l’âme de l’épouse de l’ancien président de l’UCLF, etc.
Discret et travailleur, Pierre CAMPGUILHEM n’était pas un courtisan, on ne l’aurait jamais vu jouer des coudes pour être présenté au Prince et se mettre en avant. Cependant, il n’était pas non plus un doctrinaire insensible et froid, il aimait son Roi et il lui arrivait de terminer ses lettres par ce cri du cœur : "Que Dieu protège les Bourbons". Il était le serviteur inconnu et fidèle qui ne cherche pas la reconnaissance des hommes mais agit par devoir.
Adieu cher parpaillot.
Adieu ami.